• Bilan de la sécurité en Polynésie: la délinquance en hausse de 16% en 2007
    (extraits de Tahitipresse)

     - Les services de l'État ont présenté, mardi, le bilan 2007 de la délinquance en Polynésie française. Celle-ci est en hausse de près de 16% par rapport à l'année précédente, mais le Pays reste "peu criminogène", comme la souligné le haut-commissaire Anne Boquet.


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    Globalement, la délinquance générale a progressé de 15,96% pour un total de 10 753 crimes et délits constatés en 2007. Le taux de criminalité atteint donc 41,39% pour 1000 habitants.

    Cette augmentation est particulièrement flagrante pour les "atteintes volontaires à l'intégrité des personnes", en hausse de 23,4%, mais aussi pour les atteintes aux moeurs (+ 32,9%). Il est toutefois nécessaire de "relativiser" ces données, la population n'hésitant plus à rompre le mutisme et à dénoncer les faits: "Nous avons une hausse de 27% des procès verbaux et des dénonciations (...) au parquet de Papeete", souligne ainsi le procureur de la République, Jean Bianconi.

    Les délits de voie publique (vol, dégradations) sont également croissants (+16,9%) et représentent 30,5% de l'ensemble des faits constatés.

    En revanche, le taux d'élucidation des enquêtes reste une source de satisfaction des acteurs judiciaires, même si celui-ci est en baisse. Plus d'une affaire sur deux est ainsi résolue. "C'est un taux remarquable qui montre bien l'activité de la police et de la gendarmerie", s'est d'ailleurs félicité le procureur général, Serge Samuel, qui vient tout juste de prendre ses fonctions au Palais de justice de Papeete.

    La situation de surpopulation que connait le centre pénitentiaire de Nuutania qui accueille à l'heure actuelle 389 détenus pour 126 places disponibles. 700 personnes condamnées à des peines de prison inférieures à un an n'ont de ce fait toujours pas été écrouées et certaines pourraient donc bénéficier de la prescription des faits.

    "C'est le problème dans les îles (...) C'est insupportable, car cela donne un sentiment d'impunité".

    Un centre de peines aménagées pouvant accueillir une trentaine de détenus devrait toutefois voir le jour en fin d'année et, à l'horizon 2011, le centre pénitentiaire devrait disposer de 150 places supplémentaires.

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